The Killing by Hewson David

Auteur:Hewson, David [Hewson, David]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier
Éditeur: J'ai lu
Publié: 2012-10-25T08:38:02+00:00

Ils trouvèrent la femme devant la patinoire sur Kongens Nytorv. Beaucoup de maisons pour la classe moyenne, brique marron, quatre étages. Beaucoup d’enfants de classe moyenne dans des vêtements chers aux couleurs vives.

Elle était dans les bras d’un homme qui devait être son mari. Ils riaient en admirant un garçonnet de l’âge de Mark sur la glace.

Jolie, trente-cinq ans environ, longs cheveux bouclés, visage radieux. Le mari, les cheveux grisonnants, plus âgé, pas aussi heureux.

L’enfant sortit de la patinoire et le mari l’emmena vers un stand pour acheter du café et des biscuits.

Un enfant unique, se dit Lund. Comme Mark. C’était évident.

La femme attendait, seule. Meyer s’avança vers elle.

— Nethe Stjernfeldt ?

Ils lui présentèrent tous les deux leurs badges.

— On nous a dit à votre bureau que nous pourrions vous trouver ici.

— C’est à quel sujet ?

— Nous aimerions vous poser quelques questions sur un de vos contacts.

Meyer tourna la tête. Le mari revenait avec les cafés.

— D’un site de rencontre, ajouta Meyer.

Elle ne répondit rien. Le mari s’approcha.

— Je suis le mari de Nethe. Quel est le problème ?

— Nous sommes officiers de police, se présenta Lund, le plus aimablement possible. Nous devons parler avec votre femme.

Il se hérissa. Un mari possessif, dominateur.

— Qu’est-ce qui ne va pas ?

— Tout va bien, rien de grave. Il se pourrait qu’elle ait vu quelque chose, c’est tout.

— Si vous pouviez nous laisser lui parler en privé, renchérit Meyer.

Ils partirent vers le bord de la patinoire. Nethe Stjernfeldt n’avait pas l’air enchantée.

— Je ne comprends rien à ce que vous racontez, rétorqua-t-elle quand Lund l’interrogea sur le site Web du Heartbreak Club.

— Vous n’avez jamais eu accès à un service de rencontre ?

Son visage s’empourpra.

— Non, pourquoi aurais-je fait une chose pareille ?

— Vous n’avez jamais été en contact avec un homme surnommé Faust ?

le garçon était reparti sur la glace. La femme le regarda, sourit, fit un signe de la main.

— Quelqu’un du nom de Fanny Hill sortait avec un Faust, expliqua Lund. Elle avait votre adresse mail.

Nethe Stjernfeldt jetait des petits coups d’œil en direction de son mari qui regardait leur fils sur ses patins.

— Ce n’est pas un crime, déclara Meyer. Nous avons juste besoin de savoir que c’est vous.

— Ce n’est pas moi. Je n’ai aucune idée de ce que vous me dites.

L’humeur de Meyer commençait à virer.

— Le 14 décembre, Fanny a écrit à Faust pour lui demander de sortir avec elle. Même endroit, même heure. Que savez-vous à ce sujet ?

— Absolument rien. C’est l’anniversaire de mon fils, aujourd’hui !

Elle s’éloigna des deux policiers de quelques pas. Lund la suivit.

— Vous retrouviez-vous dans un appartement sur Store Kongensgade ?

Boucles brunes qui allaient d’un côté à l’autre alors qu’elle secouait la tête.

— Je ne connais aucun appartement là-bas.

Meyer se planta devant elle, leva une main pour l’arrêter.

— On a besoin de savoir qui est Faust, affirma Lund.

— C’est ce que fait la police ? Elle fouille dans les messages privés des gens honnêtes ?

— Si ce ne sont pas vos messages, Nethe… commença Meyer.

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